Apprendre à mieux gérer sa douleur

L’hypnose et la méthode ECHO® à laquelle je me suis formée auprès du Dr COMBREZ, se caractérise par le fait de redonner de l’espace, de la distance face à la douleur ressentie qu’elle soit psychologique ou physique, et aussi de la présence pour vous faire parvenir à cet état « témoin », afin de vous détacher des problèmes pour pouvoir les changer.
C’est apprendre à créer un espace intérieur qui sera le lieu de tous les possibles, un lieu d’espoir, de créativité.

Approche ECHO®

Acronyme de cette méthode
Espace intérieur : c’est-à-dire l’art d’être présent à soi-même

Courant : ou le fait de remettre du mouvement là où tout semblait figé

Harmonisation : ou l’habileté de jouer avec les obstacles

Œuvre :  ou le pouvoir d’imaginer et de créer de nouveau

Pour poursuivre plus justement, un ensemble d’approches est envisageable, voire nécessaire, comme le décrit ci bien cette citation de :
L’hypnose thérapeutique : Quatre conférences de Milton Erickson

 Vous pouvez utiliser n’importe laquelle ou toutes les méthodes suivantes ; l’amnésie, l’analgésie hypnotique, l’anesthésie hypnotique, le remplacement ou la substitution hypnotique, la dissociation hypnotique, la distorsion du temps, la désorientation corporelle, la réinterprétation de la douleur, le changement d’emplacement de la douleur et la diminution de la douleur. Vous ne savez jamais quelle méthode sera bonne, ni à quel degré n’importe laquelle d’entre elles sera utile. Mais vous devez les avoir toutes en main, c’est une façon de parler, de façon à pouvoir passer facilement de l’une à l’autre. Vous pourriez utiliser la désorientation pour diminuer une douleur brûlante, alors qu’une douleur coupante semble appeler le déplacement ou la dissociation. Vous ne pouvez jamais connaître à l’avance la façon de faire pour prendre en main les aspects individuels de la douleur »

Les séances permettent entre autres, de :

  • Avoir plus de contrôle sur les événements de sa vie intérieure ;
  • Etre capable de maintenir davantage la maladie à distance ;
  • Se sentir plus libre et avoir le sentiment d’avoir plus d’espace pour vivre ;
  • Arriver à gérer la douleur plus efficacement ;
  • Un sentiment de bien-être plus grand, plus présent ;
  • Découvrir ou créer de nouveaux outils pour maîtriser et mieux gérer votre expérience intérieure.
Cependant, il est impératif de bien comprendre ici que la médecine comme les autres méthodes (Hypnose, Echo®…) peuvent et doivent toujours être conjointes.

Chaque expérience et chaque client est unique, cependant dans ce cadre voici à quoi peut ressembler un accompagnement.

Première et Deuxième Séance
Provoquer le mouvement, en position de témoin, dans une réalité fluide.

  • Comprendre la réalité intérieure de votre vécu personnel, intime, subjectif, le problème lui-même et la réalité qu’elle a sur vous.
  • Trouver les meilleures conditions pour que les processus de guérison, uniques à chacun, puissent se développer et ensuite se maintenir.
  • Séance d’hypnose visant à apprendre à redevenir « sujet » et à devenir « témoin » de sa propre vie, afin de ne plus être submergé par la maladie, ce qui est le propre du mal-être.
  • Retrouver en soi les ressources nécessaires à la remise en marche des processus de guérison.
  • Animer (ou réanimer) certains éléments qui sont accessibles en vous afin que ceux-ci « résonnent » sur d’autres éléments, conscients ou inconscients du processus de guérison, et en fassent ainsi bouger l’ensemble.
  • Points sur les changements déjà opérés.

Quelques idées de séances à travers les écrits d’Erickson.

Déplacer la douleur
L’hypnose thérapeutique : Quatre conférences de Milton Erickson

« Si vous pouvez déplacer la douleur en un endroit du corps où il n’y a pas, pour lui, de cause organique, vous êtes alors en position de produire une anesthésie hypnotique dans sa vraie localisation. Vous déplacez chez le patient l’expérience subjective de sa douleur vers une fausse localisation, au niveau du corps, car vous pouvez ainsi à cet endroit plus facilement la corriger ; le patient manifeste peu de résistance à accepter des suggestions dans une zone bien portante »

Retourner en soi même
L’hypnose thérapeutique : Quatre conférences de Milton Erickson

« Il est habituellement difficile pour des étudiants débutants en hypnose de réaliser pleinement l’étendue avec laquelle l’esprit conscient ne reconnaît pas son propre vécu d’expérience altéré. Notre culture extravertie ne nous demande rien au sujet de nos états intérieurs ; normalement nous avons seulement besoin de laisser les autres savoir si nous sommes éveillés ou endormis. Nous sommes tellement ignorants de nous-mêmes que nous ne reconnaissons même pas les tensions évidentes ainsi que les réponses corporelles par lesquelles nous créons nos propres maladies psychosomatiques. Même la façon de nous relaxer, ce qui correspond à une fonction psychophysiologique normale et qui se développe naturellement tous les quatre-vingt-dix à cent vingt minutes, est perdue pour la plupart d’entre nous »

Disséquez la douleur
L’hypnose thérapeutique : Quatre conférences de Milton Erickson

Chaque fois que vous disséquez quelque chose par le détail, vous le détruisez. Vous détruisez sa valeur. On a vraiment envie d’embrasser une jolie fille. Regardez cette jolie fille et vous voyez qu’elle a un visage qu’on a tellement envie d’embrasser. Mais regardez de plus près et, bien sûr, ses yeux sont un petit peu trop rapprochés, ses oreilles sont un petit peu trop grandes, son nez est légèrement allongé, son menton est bien lourd, sa lèvre inférieure est vraiment trop épaisse, sa bouche est vraiment trop large. Qui veut l’embrasser après avoir disséqué ce visage ? Vous disséquez une douleur, vous disséquez un réflexe nauséeux, vous disséquez une nausée, vous disséquez une peur, vous disséquez une anxiété – toutes choses exactement de la même façon.

Introduisez progressivement les souvenirs agréables
L’hypnose thérapeutique : Quatre conférences de Milton Erickson

« Dès que vous introduisez des souvenirs de confort et d’aisance dans une situation douloureuse, la douleur commence à diminuer parce que vous avez seulement une quantité limitée d’attention à donner. Vous pouvez donner la plus grande partie à la douleur, ou vous pouvez en donner la plus grande partie à la douleur et un tout petit peu aux souvenirs de confort et d’aisance. Vous pouvez alors donner progressivement de plus en plus d’attention à l’aisance et au confort et de moins en moins à la douleur.
Mais suggérer immédiatement la détente alors que le patient souffre d’une douleur extrême en revient à courir à l’échec »