L’hypnose à la rencontre de l’inconscient, cet autre qui vit en nous
Cause toujours dis l’inconscient au moi, c’est moi qui cause
Définition de l’inconscient
Si vous souhaitez faire une séance d’hypnose, posez-vous déjà la question « Est-ce que j’aime le mystère qui m’habite ? »
Car accepter d’aller à la recherche de l’inconnu qu’il y a en soi, vouloir mettre un faisceau de lumière sur ce qui nous échappe est déjà une bonne manière de s’ouvrir à la « transe hypnotique ».
Mais quelle définition donner à l’inconscient ? C’est une question à laquelle il est très difficile de répondre car l’inconscient est quelque chose que l’on ne connait pas de soi, qui émerge à l’intérieur de soi, à son propre insu.
L’inconscient est un concept, on sait qu’il a toujours existé, dans toutes les civilisations, sous des formes différentes. La philosophie s’est intéressée dès l’Antiquité à une activité qui puisse échapper à la conscience. Freud ne l’a pas découvert, mais il l’a formulé différemment. Il a juste montré que tout le monde avait un inconscient, quelque chose d’inconnu en soi, qui s’exprimait dans la vie quotidienne sous forme de lapsus, d’actes manqués, de symptômes, d’un « ça » c’est vraiment plus fort que moi… ». Donc définir l’inconscient reste quelque chose d’extrêmement difficile, et nous aurions tendance à dire qu’il vaut mieux ne pas le faire de manière réductrice, dogmatisée.
Ce qui est intéressant c’est de laisser la place à l’intérieur de soi, pour que cela puisse émerger. C’est une aventure fantastique que d’aller à la rencontre de son inconscient par l’intermédiaire de l’hypnose.
Inné ou acquis ?
Pour les psychanalystes qui se réclament de Freud, nous ne naissons pas dotés d’un inconscient., mais très tôt, les expériences agréables ou déplaisantes laissent des traces mnésiques (de mémoire) dans le cerveau. Car, ce qui est refoulé dans l’inconscient y survit éternellement. Mais, contrairement à une idée reçue, dans ses derniers textes, Freud insiste sur le fait que l’inconscient a aussi une valeur très positive, il l’envisage comme une sorte de « carburant qui bouillonne » au fond de nous-même, et nous permet de créer.
L’inconscient et le rêve inspire la création artistique !
Notre psychisme porte la trace de la psyché humaine, la plus lointaine en nous.
A l’inverse, pour Jung (In Psychologie de l’inconscient – LGF, “Le Livre de poche”, 2010), il est présent dès notre naissance, et constitue un réservoir de possibilités inexploitées. « La collision avec l’inconscient s’est toujours imprégnée de façon indélébile dans ma mémoire, il y avait toujours là abondance et richesse, tout le reste passe à l’arrière-plan »
L’inconscient a précédé le conscient, ce dernier s’édifie secondairement. Penser que nos habitudes, nos principales conduites sont conscientes, est erronée. Notre vie se déroule pour une grande part de façon inconsciente, nous dormons, somnolons sans que nous le sachions.
D’où l’importance de nous y intéresser à minima !!!
Cet inconscient peut non pas se diviser mais être considéré avec deux grandes lignes de tendance, d’une part un inconscient personnel, et un inconscient collectif.
Jung a élargi le problème de l’inconscient de manière considérable, ce n’est pas une chose, c’est un monde.
Dans cette lignée, l’hypnose peut nous aider aussi, à identifier les archétypes qui vivent en nous, leur influence sur notre manière de fonctionner, et d’évoluer.
Le rêve pour poursuivre les séances …
Est-ce que tout le monde de rêve, ou bien y at-il des gens qui ne se souviennent pas de leur rêve ?
Les séances d’hypnose, ne s’arrêtent pas à la rencontre en face à face, bien au contraire, les rêves qui en résulteront sont le signe que quelque chose de fondamental est en train d’émerger, d’évoluer en vous, et peuvent être pris en considération la séance suivante.
Une zone dans notre cerveau ?
Loin d’enterrer Freud, de nombreux neurobiologistes vérifient ses hypothèses depuis plusieurs décennies. Il n’existe pas à proprement parler de siège central de l’inconscient. Mais trois zones cérébrales sont impliquées dans les processus inconscients : les structures limbiques (le royaume des émotions et de la sensibilité affective), les zones associatives du cortex où se créent les liens entre les idées, les mots et les choses, et les aires sensorielles. Le développement de la neuropsychologie permet également de mieux comprendre pourquoi nos conflits psychiques se traduisent si fréquemment par des maladies psychosomatiques, des douleurs physiques.
En effet, le cerveau traite les mots exactement comme les sensations physiques.
Une insulte est ressentie de la même façon qu’une gifle. Cette analogie explique pourquoi, après un choc, au lieu d’être malheureux, angoissé, nous pouvons nous sentir relativement serein… tout en nous mettant curieusement à souffrir de dorsalgies, de migraines ou de douleurs abdominales.
Là aussi, l’hypnose nous permet de travailler sur les émotions, sur le mental, sur les ressentis sensoriels…
Un inconscient du corps ?
Quelques vidéos pour en savoir plus
Le cerveau et ses automatismes : la magie de l’inconscient Partie 1 Partie 2
Jung ou la totalité de l’homme futur 4 : L’inconscient, le rêve
Interview C.G. Jung Partie 1 Partie 2 Partie 3 Partie 4
La synchronicité de Carl Gustave Jung et de Wolfgang Pauli avec Michel Cazenave & Etienne Klein
Jung ou la totalité de l’homme futur 6 : L’alchimie
Michel Cazenave – Carl Gustav Jung, l’expérience intérieure (Continents intérieurs)
Carl Gustav Jung : 1959 – dernière interview 2 ans avant sa mort –